L’inflation au Canada a été une préoccupation pressante, atteignant environ 3 % en juin. Cependant, un zoom sur la province de Québec révèle une histoire différente, avec une variation de l’indice des prix à la consommation (IPC) d’une année sur l’autre en juillet à un niveau stupéfiant de 3,9 %, nettement plus élevé que la moyenne nationale de 3,3 %. Examinons les facteurs qui ont contribué à la trajectoire inflationniste particulière du Québec.

Facteurs mondiaux et prix des biens

Le Québec, comme le reste du Canada, a été témoin d’un pic des prix des biens, avec une croissance d’environ 10 % au milieu de l’année 2022, principalement sous l’influence de facteurs mondiaux. Ces pressions mondiales se sont toutefois atténuées depuis, entraînant un refroidissement de l’inflation dans les secteurs de production de biens. Les principaux facteurs contribuant à cette évolution sont les suivants.

L’apaisement des prix de l’énergie et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement

L’inflation des prix de l’énergie a chuté de 15 % d’une année sur l’autre au Québec et au Canada en juillet, réduisant ainsi les coûts de production et de transport dans divers secteurs.

Rétablissement des chaînes d’approvisionnement mondiales

Les entreprises du pays ont reconstitué leurs stocks, qui avaient été épuisés pendant la pandémie. Cette amélioration de l’offre a entraîné une baisse substantielle de l’inflation des biens, qui s’est établie à 2,5 % au Québec et à 2,3 % au Canada en juillet, alors qu’elle avait atteint un sommet de 6,5 % plus tôt dans l’année.

Persistance d’une inflation élevée dans les services

Contrairement au secteur des biens, l’inflation des services au Québec est restée nettement plus élevée que la moyenne nationale. En juillet, elle s’élevait à 5,4 %, soit une légère baisse par rapport aux 5,8 % enregistrés au début de l’année. Plusieurs facteurs ont contribué à cette tendance :

Les gains salariaux et les fermetures liés à la pandémie

Le Québec a connu des fermetures plus fréquentes et plus longues liées à la pandémie, affectant particulièrement le secteur de la restauration. Les entreprises, aux prises avec ces difficultés, ont dû augmenter leurs prix pour maintenir leur rentabilité.

Demande et tendances des dépenses

La hausse des dépenses de services au Québec en 2022 peut être attribuée à plusieurs facteurs. Le soutien financier généreux du gouvernement provincial, conjugué à une augmentation de 4,1 % de la rémunération hebdomadaire moyenne, a entraîné une hausse de 1,6 % du revenu personnel après impôt et inflation au Québec. Cette hausse a contrasté avec une baisse de 0,4 % à l’échelle nationale, ce qui a accéléré les dépenses en services et contribué aux pressions sur les prix dans la province.

Coûts du logement

Bien que certains facteurs soutenant les dépenses de services, tels que les coûts de la main-d’œuvre, aient eu un impact limité sur des catégories spécifiques, les coûts du logement sont restés un facteur important de l’inflation. Le logement, qui représente près de 30 % des dépenses des ménages canadiens, a connu une inflation de 5,7 % au Québec en juillet, dépassant la moyenne nationale de 5,1 %, principalement en raison des augmentations substantielles des coûts d’intérêt hypothécaire et des loyers.

Prix des denrées alimentaires et garde d’enfants

Les prix des denrées alimentaires au Québec sont également restés particulièrement élevés. Bien que le taux de croissance ait ralenti, passant de 10 % en janvier à 9,4 % en juillet, il a tout de même dépassé la moyenne nationale de 7,8 %. Cette tendance a été influencée par la hausse des prix des aliments achetés dans les magasins et dans les restaurants, qui constituent ensemble une part importante de l’IPC. En outre :

L’impact de la garde d’enfants

L’introduction d’un système national de garde d’enfants, qui a réduit les coûts des services de garde d’environ 20 % d’une année sur l’autre pour l’ensemble du pays, a eu un impact limité au Québec. La province a maintenu son propre réseau de garderies subventionnées pendant plus de deux décennies, atténuant ainsi la pression à la hausse sur le coût de la vie pour les familles québécoises.

Les dépenses non essentielles et la situation unique du Québec

Les dépenses non essentielles, qui englobent des activités comme les loisirs, constituent environ 10 % du panier de l’IPC total du Canada. En juillet, plusieurs catégories de dépenses non essentielles au Québec ont affiché des hausses remarquables d’une année à l’autre, notamment les véhicules récréatifs, le matériel, les pièces et les services de divertissement au foyer ainsi que les services culturels et récréatifs. Voici les raisons de ce phénomène :

Un coussin de consommation solide

Les consommateurs québécois, malgré les récents défis financiers, ont des ratios d’endettement plus faibles et des taux d’épargne plus élevés. Il en résulte un coussin financier relativement solide qui, combiné à l’épargne concentrée chez les ménages à revenu élevé, qui consacrent une plus grande part de leur budget aux dépenses non essentielles, a stimulé la demande et exercé une pression à la hausse sur les prix dans ces catégories.

L’évolution de l’inflation au Québec diffère sensiblement de la moyenne nationale en raison d’une interaction unique de facteurs ayant une incidence sur les biens, les services et les dépenses non essentielles. Bien que la province soit confrontée à des défis persistants, tels que les coûts élevés des services et du logement, certains signes indiquent que ces pressions pourraient progressivement s’atténuer. À mesure que les conditions du marché du travail s’assouplissent, que les taux d’épargne diminuent et que les taux d’intérêt plus élevés modifient les habitudes de consommation, l’inflation au Québec devrait s’aligner progressivement sur la moyenne nationale dans un proche avenir.

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